15 mai 2007

Les Molières en contrebande


Par un très grand hasard, je me suis retrouvée dans le parterre du théâtre de Paris, pour assister aux Molières. Il m'avait dit une heure avant: "Il ne peut pas y aller, on a ses places, ne t'en fais pas, on sera au balcon, ce n'est pas la peine de s'habiller". Dans un éclair de lucidité, j'ai quitté mon jean pour un pantalon noir. Et c'est ainsi que ni coiffée, ni maquillée, avec quelques poils de chat blanc sur mon blazer de tous les jours, j'ai assisté recroquevillée sur mon siège à la grande messe du théâtre français, en m'attendant à chaque instant à être expulsée par les vigiles ou les cameramen de France 2 .



Une unique robe longue


Le programme de la soirée. Rouge, bien sûr.


Le fauteuil dont j'ai hérité.
Chaque siège du parterre porte le nom de son invité



Le collier de ma voisine.
Un fermoir carré, à l'ancienne, qui me plait bien.


Clotûre de la soirée. Ils se connaissent tous,
je ne connais personne.

Le hall du théâtre de Paris. Je dédie la colonne
aux spectateurs anonymes qui ont eu à subir "le supplice de la colonne"
au théâtre cette année.

7 commentaires:

Regardeuse a dit…

J'y crois pas ? j'aurais adoré ! D'autant plus, dans ces conditions, c'est trop drôle. La vie est toujours surprenante, quelle chance !

Briconcella a dit…

Le hasard était parfait, merci la vie. Mais savoir que l'on a deux bons centimètres de racines très apparentes sous les sunlights, et retransmises en direct dans toute la France et les dom-tom, cela peut affecter même une femme assez peu coquette...Impossible de penser à autre chose.Ce que c'est que l'ingratitude des femmes, quand même:)

Anonyme a dit…

Nous avons donc toutes les mêmes réactions?
Ma première pensée du jour lorsque je vais au Liceu la nuit : qu'est ce que je vais me mettre?
La Sudiste qui aurait bien aimé être votre voisine, celle du fermoir à l'ancienne :-)))

Regardeuse a dit…

Briconcella, vous me répondez et vous effacez nos commentaires d'accord ?
Je m'aperçois que nous avons deux perceptions différentes avec La Sudiste.
Je vous imagine naturelle (je n'ai surtout pas dit "nature") et que ce soir-là, vous étiez plus "agacée" (un peu comme prise au piège) qu'anéantie. J'ai crû percevoir dans votre commentaire que, même si vous aviez été avertie de cette soirée-magie la veille, vous n'auriez de toute façon PAS consacré votre journée avec en tête un obsédant "alors ce soir je me sors, DONC je passe la journée devant mes penderies" ; vous auriez réfléchi cinq minutes, opté pour ce chemisier plutôt que celui-là, rattrapé des racines (que de toute façon vous alliez devoir faire un jour ou l'autre)et que, SURTOUT, votre journée serait restée vivante et sûrement pas parasitée.
Je me trompe ?
En ce qui me concerne, jamais je ne passerais la journée à ME calculer si j'ai rendez-vous avec Les Noces de Figaro (par contre, je suis fétichiste avec Mozart : j'ai dans mon petit sac un adorable flacon à cabochon de mon parfum. Pas pour en mettre à l'entracte, juste pour le secret : ce qui est moi et Mozart).

Briconcella a dit…

C'est intéressant, comme question. En fait, j'ai l'impression, si je ne suis pas "comifo" dans les grandes occasions, d'arriver à un examen sans avoir révisé.J'angoisse. Et quand il y en a une (de grande occasion)oui, je me torture devant la garde-robe. Je révise, mais j'angoisse quand même.En contre-partie, je suis la plus "cool" des filles le reste de l'année, la seule croix narcissique que je m'impose étant les racines.

Regardeuse a dit…

Ah mais... la seule vision d'être en pull et mocassins au milieu de femmes en tenue cocktail à un vernissage me met déjà terriblement mal à l'aise, imaginez-moi dans de grandes occasions, je suis une génétiquement complexée ! Je détesterais ça. Par contre, passer la journée à faire glisser les cintres sur la tringle (d'abord, ai-je suffisamment de quoi pour y passer trois heures ? la réponse est non) je ne le ferai pas. Bureau, w.-end, soirées (et des boîtes dans les tiroirs de la commode pour les accessoires raffinés ou précieux. C'est tout ;-)
Je vais me documenter pour savoir comment font les autres ;-)
Ben ça alors, La Sudiste avait mieux intuité que moi : Briconcella angoisse parfois. Ca me plaît ça ;-)

Anonyme a dit…

je comprends cette retenue car je me souviens d'avoir refusé une invitation dans un très restaurant pour la seule raison que je n'aurais pas en une heure la tenue adéquate à mes yeux qui allait donc m'empêcher d'apprécier pleinement cette soirée :-)
mais l'habit fait aussi partie du charme de ces moments non ?
je crois que les hommes se posent moins de questions...