24 sept. 2006

Victoire




J'ai vu d'immenses affiches dans le métro pour l'exposition Victoire de Castellane au Bon Marché. Je suis très contente pour cette créatrice de bijoux fabuleux (Dior Joaillerie) que j'ai rencontrée, pour raisons professionnelles, il y a quelques années. J'ai rabattu vers sa boutique tous mes amis en recherche d'un cadeau de mariage, naissance, anniversaire, etc., pour leur femme. Je me souviens de sa gentillesse et de sa bonne éducation innée. De ses dessins préparatoires pour des boucles d'oreilles en forme de cerises ou une bague qui devait ressembler à celle que les petites filles gagnent à la foire du Trône. Je me souviens aussi des incroyables topazes, aigue-marines et citrines géantes, non taillées, qu'un courtier en pierres venait de déposer à son atelier. Bref, je suis une fan, qui n'a aucun de ses bijoux, mais qui reste fan de Victoire. Ce n'est pas seulement pour la beauté de ses créations. C'est réconfortant de savoir qu'il subsiste une femme extrêmement douée - et maintenant célèbre - qui sait encore jouer à "Alors, on dirait qu'on serait des princesses et que nos colliers en petits pois seraient des émeraudes". Et qui, de plus, est restée une vraie gentille. Sur le site Dior Joaillerie
il faut aller voir la collection "La fiancée du vampire", "Jardin de Milly", et "Oui!". C'est son univers.

19 sept. 2006

La merveille


En triant des photos pour donner un peu d'air à mon disque dur, je retrouve cette merveille, que m'avait envoyée un ami photographe à Stockholm.Ce petit coeur délicat, inséré dans le givre, sera parfait pour tous les anniversaires, voeux, les St Valentin, les déclarations (pas de copyright, ne vous privez pas). Sur le site de partage de photos Flickr (une merveille, lui aussi), un groupe d'internautes a lancé un pool de photos nommé "I see hearts", pour débusquer les coeurs qui se cachent partout autour de nous.

18 sept. 2006

Une histoire du temps d'Internet



Une histoire très moderne. En mai, je publiais sur Internet la photo de cette robe spectaculaire, vue dans une exposition consacrée à l'influence de Dali sur la mode. En Août, son créateur, qui avait perdu toute trace de cette oeuvre commandée par une fondation, découvre par hasard ma photo sur Internet. En septembre, il passe à Paris et demande par mail à rencontrer. Voilà comment j'ai appris l'histoire de cette robe et recontré son créateur, un couturier autrichien qui habille les Viennoises élégantes qui vont souvent au bal. Je suis repartie de cette rencontre in real life avec deux foulards de soie épaisse inspirés, eux aussi, de Dali. Merci Internet.

17 sept. 2006

Voeux durables

Le portefeuille, la ceinture, la trousse de toilette. En cuir, chic, mais pas fashion. Voilà, pour ses dix-huit ans, il a son trousseau.

Voeux sucrés

Avec les dernières fraises de l'été, et un point d'exclamation que le pâtissier avait oublié. Il est remonté de ses cuisines pour mettre le point d'orgue.

16 sept. 2006

Voeux fondants


Il y avait des voeux tout prêts, en lettres de chocolat. J'ai fait composer un message sur mesures. C'est ce que je souhaite à quiconque fête ses dix-huit ans, même si on sait qu'il n'y a pas 100% de réussite.

13 sept. 2006

Plaisir d'offrir


Perplexité totale...Qu'offre-t-on à un jeune homme pour ses dix-huit ans, quand,par ailleurs, il est votre fils ? Entre :
  • le cadeau "symbole", mystique et extravagant, qui sera accueilli d'un regard résigné (la topaze de la grand-mère, le porte-bonheur aztèque, la lettre scellée d'un sceau en cire rouge, la boule de cristal)
  • le classique, utile et inusable (portefeuille, agenda de ministre plein peau, montre, stylo Mont Blanc): appréciés, oui, mais dans dix ans.
  • l'encombrant (commode en palissandre)
  • la fixation de maman (costume trois pièces d'homme, ou même smoking, pour les grandes occasions, comme celui de Tony Parker sur les pubs dans le métro)
  • le banal (Ipod, parfum)
  • le bourgeois (bons du trésor, Plan d'Epargne Logement)
  • le carrément gênant (le film de sa vie sur DVD, de 0 à 18 ans)
  • l'artistique (son portrait par le peintre qui vit au rez-de-chaussée)
  • l'exotique (un billet d'avion. Mais pour où? Tout va se terminer dans le mou consensuel du bon-cadeau, et ça, jamais!)
  • l'arable (un hectare de terrain cultivable quelque part en France, pour on ne sait jamais, si, un jour, etc)
  • le carrément délire (une statue peinte en bois de l'ange Raphaël, le protecteur, que je préfère à Gabriel, le messager)

Nous en sommes là.

9 sept. 2006

Mission carte postale

Je me suis moi-même investie d'une mission très compliquée, dont je ne me sors pas. Mon village n'a plus de carte postale le représentant. J'ai proposé à la buraliste-maison-de-la-pressse-bazar d'y remedier en faisant imprimer quelques unes de mes photos, que nous mettrons en vente dans son magasin. Je n'avais pas prévu que le moindre mètre carré visuel serait pollué par des pubs d'hyper-marchés, des lignes à haute-tensions, des murs lépreux, des arrêts de bus, des vieux poteaux, des transformateurs...De loin, ça va mieux. Ma mère m'a certifié que ça ne se vendrait pas. Mais j'aime bien le corbeau ou le merle que j'ai immortalisé sur la route, sans m'en apercevoir. Pour le reste, j'expédie actuellement à l'imprimerie une carte postale affligeante constituée d'un collage de photos de la mairie, l'église, la madone, l'école publique, et le lavoir. Est-ce que ça leur plaira?

Chanel ? Ça ?

La vitrine de la boutique Chanel. Pas n'importe laquelle. Celle de la Rue Cambon, le saint des saints. Je la trouve sinistre. Des rangées de Miss Piggy, ou de Chucky-la-poupée-vampire, comme on voudra, habillées, perlées, et lunettées Chanel.

3 sept. 2006

Les ciseaux


Thomas Mahon est un tailleur anglais, pour hommes, de Saville Row. Le nec plus ultra. Il travaille désormais depuis son très coquet chez lui, en Cumbria, et recrute ses clients via son blog, English Cut, tout en expliquant à ses lecteurs les finesses du costume anglais sur mesures, et les us et coutumes de la caste des tailleurs de Saville Row.L'histoire de ses ciseaux, ci-dessus, est impressionnante. Ils lui ont été donnés par son maître, quand celui-ci est parti à la retraite. Il les tenait lui-même de Mr Cameron, son propre maître, qui les tenait de ...et ainsi de suite, depuis 1905. Mr Mahon cherche aujourd'hui un apprenti-successeur pour lui confier, à terme, les ciseaux magiques.