28 nov. 2006

Poucette


"Une minuscule fillette, gracieuse et fine, était assise à l'intérieur"... J'ai reçu ce livre à l'occasion d'un Noël blanc, sous la neige, et il ne m'a jamais quitté. Qu'une petite fille puisse naître dans une tulipe et dormir dans une coquille de noix, quelle merveille ! Et la beauté, la délicatesse des illustrations ! Aujourd'hui même, je viens de comprendre pourquoi. En recherchant le nom de l'illustrateur sur Internet, j'ai découvert que Ugo Fontana était un célèbre illustrateur italien, célèbre, justement, pour ses illustrations d'Andersen. Ma Poucette, c'était donc lui ! Elle ne m'a amené que du bonheur.


Ici, Poucette a été récemment kidnappée par un hideux crapaux qui l'a fiancée d'office à son fils buboneux. C'est terrible. Mais non, finalement. Poucette est si jolie qu'elle a beaucoup d'ennuis avec les hommes, mais elle a aussi beaucoup d'amis. Comment résister au chapeau en fleur ? Et à la robe en coquelicot ? Un papillon la convoie en lieu sûr. C'est fini ? Non, bien sûr.


Poucette est recueillie par une musaraigne. Malheureusement, sa bienfaitrice en fait trop. Elle invite son voisin Monsieur Taupe et lui offre Poucette en mariage, pour son bien, naturellement. L'hiver approche. Il a une belle pelisse en fourrure noire. Bientôt, les noces seront célébrées, et Poucette passera le restant de ses jours murée sous terre. C'était dur, ce passage. Il suffit de regarder Monsieur Taupe une fois, à 5 ans, pour comprendre qu'une femme doit toujours avoir son indépendance financière, même Poucette.



Heureusement, Poucette a soigné en cachette une hirondelle blessée. C'est elle qui, une fois remise, propose à Poucette de se tirer vite fait de l'autre côté de la mer, là où il fait toujours beau, là où poussent "des forêts d'orangers et de citronniers", et des princes de toutes les tailles. C'est vrai: quand tout va mal, il y a toujours un ailleurs. Depuis, j'aime toutes les hirondelles.


Copyright: Edition O.D.E.J. Paris, 1964, en accord avec les Editions Fratelli Fabbri, Milan.

9 commentaires:

Regardeuse a dit…

Ohhhhh, je l'ai eu ! je l'ai eu !! Mais où est-il passé ? Où est mon Poucette ?
Ce soir, dès que je rentre, je déballe tout. Il faut que je m'assure que je l'ai encore. Et les "Trois petits souriceaux" aussi...
Maman, je ne me souviens pas l'avoir vu avec les autres...

Anonyme a dit…

Je n'ai conservé, hélas, qu'un seul livre de ma petite enfance, un livre des Albums Roses, images de M.Clouzot : Poucette. Je devais avoir quatre ou cinq ans. C'est mon premier livre, offert par mon grand-père, sur la page de garde il avait écrit mon nom et mon prénom . C'est le trésor le plus précieux que je garde, avec un petit lit de poupée, en bois, qui date de la même époque. En voyant votre texte, je n'ai tardé que quelques secondes pour le retrouver et c'est avec émotion que je le feuillette.
C'est tellement important le premier livre!
La Sudiste, 53 ans plus tard.

Regardeuse a dit…

Zut ! j'ai confondu les blogs et j'ai raconté ma vie à ma soeur sur le vôtre. Pardon.
J'adhère totalement, viscéralement à cette phrase "j'ai compris très tôt qu'une femme doit être indépendante financièrement."
OUI.

Anonyme a dit…

Ohhhh, je l'ai eu moi aussi! Et Poucette a enchanté ma petite enfance.
Merci pour votre billet qui, en un instant, me rappelle tant de choses...

Moi, c'est ma mère qui m'a appris très tôt "qu'une femme doit être indépendante financièrement".

Briconcella a dit…

Une autre Poucette! Bienvenue. On pourrait faire un club.

Regardeuse a dit…

Tss tss, un club oui, mais pour moi,option "poucette qui lit martine" (comment ça "elle commence !" ??)

Briconcella a dit…

Il faut lever la main droite, la main gauche posée sur un "Caroline" et dire "Je le jure"...:)

Regardeuse a dit…

:-)))

Alhya a dit…

poucette... tant d'émotions en me rappelant ce conte merveilleux qui a bercé ma jeune enfance... merci!