28 nov. 2006

Ondine




Est-ce le conte de fées qui marque les vies, ou, au contraire, est-ce que l'on reconnaît dès l'enfance, dans un conte de fées, quelque chose que l'on pressent à venir pour soi ? Ondine, la princesse du fond des mers - et non la Spice Girl qu'en a fait Disney - m'a accompagnée à partir de 7 ans comme une menace lointaine mais très personnelle. D'abord, il y avait la sorcière. Quand je pense sorcière, je pense à celle-ci. Pas vraiment méchante, juste laide et cynique. Celle qui achète la voix divine d'Ondine en échange du philtre qui transformera sa queue de sirène en jambes d'humain. On ne comprend toujours pas pourquoi Ondine fait un tel sacrifice pour rejoindre sur la terre un prince qu'elle connait à peine, qu'elle a juste sauvé de la noyade, et qui finira par épouser, c'est bien normal, une princesse de chez lui, plutot qu'une muette mélancolique sortie de nulle part. La sorcière l'avait prévenue : elle souffrirait beaucoup.





Ondine, c'est l'avertissement des passions presque fatales quand on a un petit talent pour le tragique et les promesses dangereuses faites à soi-même ou aux autres. Ondine contemplant la tempête qui va lui apporter son prince, c'est l'image que je regardais toujours en premier.


Pourquoi l'image est-elle déchirée ? Parce qu'Ondine a failli ne pas survivre à une inondation du voisin du dessus. Que d'eau !

1 commentaire:

Regardeuse a dit…

Je lis et ce flash : elle souffrait terriblement lorsque, sa queue de sirène devenue jambes effilées, elle devait pour marcher les poser au sol...
J'ai mes livres d'enfant.
Je ne les quitterai jamais.
Eux peut-être ? s'il y a un vol ou un incendie. Mais moi : JAMAIS