27 nov. 2006

Un chat pirate



Celui-là n'est pas vraiment un livre d'enfance, mais un coup de foudre. A 18 ans, je suis allée vivre en Angleterre. C'est là que j'ai découvert des livres pour enfants d'une beauté inouïe, de véritables oeuvres d'art, un style que l'on ne connaissait pas encore en France. Je n'avais plus l'âge, mais j'en achetais, pour le plaisir, et je n'ai pas résisté à l'histoire d'un chat-pirate, "The ship's Cat" de l'illustrateur Alan Aldrige et de Richard Adams (Editions Jonathan Cape, copyright des illustrations: Aurelia Enterprises Ltd). Il n'est plus dans le commerce, et j'apprends sur des sites de collectionneurs qu'Alan Aldridge a été l'illustrateur des Beatles ! Je ne le vendrai jamais.



Alcestis est donc un chat-corsaire, au service de sa majesté Elizabeth I. Il traque les navires espagnols et joue des griffes durant de splendides batailles navales. Evidemment, c'est une vie un peu risquée. Il est capturé et jeté en prison.



Pas pour longtemps. Le chat anglais étant nettement plus futé que le chat espagnol, en ces temps-là, il vole les clefs du fort et s'enfuit après une sanglante echauffourée avec le gardien.



Alcestis reprend la mer, à son compte, cette fois-ci. Il s'empare de fabuleux trésors, de coffres remplis à ras bord de bijoux, et les offre à sa reine. Bien joué. Elle le fait Lord. Alcestis prend sa retraite et s'installe dans un manoir, où il devient gras et respecté, entouré de ses chatons, petits-chatons, et arrière-petits-chatons.

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