28 mai 2008

Echaffaudages

Nous sommes en cage. L'immeuble est entièrement emprisonné d'échaffaudages, ce qui permet une méditation quotidienne sur la condition des détenus dans le monde. Grillages, barreaux, triste pénombre des appartements. Mais comme la toute première vocation des humains est de communiquer avec leurs semblables, nous avons établi quelques relations avec les ouvriers qui partagent notre vie quotidienne depuis l'échaffaudage. Le contre-maître, qui a un jardin et respecte les plantes, a accroché les miennes le long des coursives pour les protéger des karchers. Je suis sûre qu'il les arrose aussi. Il a promis de veiller sur le chat s'il le voyait s'aventurer sur les poutrelles métaliques glissantes.

2 commentaires:

Regardeuse a dit…

Il faut l'embrasser ce contre-maître ! Et vite !

Regardeuse a dit…

Et surveiller le chat aussi ! Je garde un cuisant souvenir de la mienne qui miaulait à la mort, perchée sur une mince rembarde sur laquelle elle s'était aventurée entre ciel et terre, échappant à ma surveillance. Je suis allée la chercher, fermement. Et suis restée tremblante les dix mn qui ont suivi ;-))