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J'ai trouvé ces deux pots de bruyères à l'agonie dans une allée de supermarché, abandonnées depuis la Toussaint. Sur un coup de tête, j'ai décidé de les sauver et je les ai achetées (en solde). C'est à la caisse que le merveilleux est arrivé. Le monsieur derrière moi m'a dit: "Quand elles auront trempé, donnez-leur un demi-verre d'huile, et elles se remettront". Un demi-verre d'huile? J'ai appris de lui qu'en Provence, c'est une recette-miracle connue de tous les jardiniers et que chacun avait sur sa ferme des pieds de ricin, dont le compost huileux est un dopant ancestral pour les choses vertes. Mais n'importe quelle huile de cuisine, exceptée celle d'olives, fait l'affaire. Je suis sortie du supermarché ravie. J'ai hâte que les bruyères se soient rehydratées, devant la fenêtre du bureau, pour pouvoir tester ce secret.