Ils n'ont pas de voitures, eux non plus. Ils nous avaient demandé de les ramener à leur caserne depuis le poste de contrôle qu'ils surveillaient, dans une région un peu dangereuse, celle des chercheurs d'or.
31 juil. 2009
Pauvres, et souriants
Mieux vaut être prêt à avoir le cœur arraché, à Madagascar, par les enfants des rues. Celui-ci, dans une petite ville de province, gai comme un pinson, a poussé la confiance à me montrer où il cachait les billets qu'il mendiait : dans son bonnet. La monnaie malgache est tellement dévaluée que les pièces n'existent plus. Il faut un billet pour faire quelques centimes d'euro.
Les gardiens des réserves
Ils n'ont pas de véhicules. Comment peuvent-ils alors surveiller les réserves, arrêter les terribles feux de brousses, les voleurs de bois de rose et de palissandre ?
30 juil. 2009
Sur le siège arrière
Des personnes se sont succédées sur la banquette arrière de notre 4x4 en goguette, pour différentes raison. Ceux qui ont accepté d'être pris en photo seront tous là. Ici, un couple qui, apprenant que nous allions voir le Cirque Rouge à Mahajenga, a demandé s'il pouvait venir. Ils vivent à quelques kilomètres, mais n'avaient jamais été le voir.
Petit métier
A Chroma-Ville, ville de mineurs et de chercheurs d'or au bout d'une piste infernale, il n'y a pas d'électricité. Mais certains ont un groupe électrogène (de 18 à 21 h), comme ce restaurant de fortune. La nuit tombe à 18h à Madagascar, proche de l'Équateur : à cette heure là, des ombres surgissent de l'obscurité, le téléphone portable à la main. Ils le posent sur le comptoir et disparaissent sans un mot. Le mari de la restauratrice en a des dizaines à recharger.
27 juil. 2009
Raphia
Si on remontait à la source d'un panier, de coussins ou de jolis tissus de murs en raphia, on trouverait forcément un palmier, le palmier à raphia. Ce sont les pelures de son tronc qui, cassées en fibres et tissées, deviennent le raphia que nous connaissons.
Sisal
On ne sait finalement pas d'où viennent nos nouveaux "revêtements de sol" écolo et chic. Ceci est une plante de sisal...
26 juil. 2009
L'arbre du voyageur
L'arbre symbole de Madagascar, le Palmier-paon. Pourquoi "l'arbre du voyageur" ? Le voyageur assoiffé peut couper une de ses branches, il en coulera de l'eau.
Le Titanic
La photo est sans doute drôle, mais pour m'être retrouvée avec mes bagages dans un pousse-pousse, parce qu'il n'y avait aucun autre moyen de locomotion à disposition à Antsirabé (connue comme "la ville des pousse-pousses) je peux certifier que j'ai éprouvé la plus profonde des hontes. C'est une sensation odieuse, quelque chose qui rappelle l'esclavage. La réaction est aujourd'hui, comme il y a cinquante ans : "Mais si vous ne les faites pas travailler, ils n'arriveront pas à gagner leur vie".
Madagascar, l'arbre
Madagascar on the road
Partir, rouler, rencontrer des panneaux routiers de la France d'autrefois et des bornes Michelin le long des routes, des pistes défoncées de glaise rouge, des ponts branlants dans la brousse, des camions qui font du trafic de bananes vertes pour se faire un peu d'argent, des Peugeot 404 toujours vivantes, des camions en panne que l'on sort de l'ornière avec un tronc d'arbre, des encombrements de chars à zébus, c'est tout simplement le bonheur.
Merci mon Dieu
Merci d'avoir échappé à l'accident, à la panne, au Dalaks (voleurs de zébus, et bandits des grands chemins, par extension) : les Malgaches sont très croyants, et tout particulièrement les chauffeurs de taxi-brousse, super-héros qu'on ne félicitent jamais. Mais j'ai aussi rencontré des taxis-brousse appelés "Chérie".
Mon zébu
25 juil. 2009
Les maisons rouges
L'école de nulle part
Un matin très tôt, sur les hauts plateaux totalement déserts, nous nous sommes arrêtés au bord d'une route. De la brume ont soudain jailli des enfants courant à perdre haleine. Ils ne se sont pas arrêtés, ne nous ont pas regardés, ils couraient, couraient. "Ils sont en retard pour l'école" a dit Riza, le chauffeur. L'école ? Mais où ? A combien de kilomètres ? ils sont sortis de la brume et y sont re-rentrés, juste une apparition.
22 juil. 2009
Là où je me suis sentie très bête
Cette rivière, la chaleur, ces roches rouge vif au soleil couchant...En passant sur le pont, j'ai demandé à mon guide-chauffeur. "On ne pourrait pas s'arrêter pour se tremper les pieds?".
- Non
- Pourquoi ? A cause de l'eau ? (L'eau de certaines rivières à Madagascar sont réputées transmettre la biliardose)
- Non. A cause des crocodiles.
Je me suis sentie bête, mais bête...
20 juil. 2009
Dans la forêt, à l'aube
Dans les forêts de la côte Est, à Andasbé, Madagascar, il y a un très beau lodge enfoui au milieu des eucalyptus géants. Je suis arrivée de nuit. Je me suis même perdue un peu dans le "parc" complètement obscur. Toute la nuit, l'eau a gouté sur le toit, avec tous ces petits bruits mystérieux de la forêt tropicale, les gekos, les crapeaux. Et très tôt le matin, en sortant sur la petite véranda en bois, j'ai levé la tête et j'ai vu cette estampe sur la brume.
Andriamena
Andriamena veut dire en malgache "Rouge royal" et la terre est en effet rouge vif. C'est là que j'ai grandi , il y a longtemps. Que tout soit resté intact, dans un paysage d'outre-monde, le matin, qui pourrait être au Chili, en Bolivie, est un miracle.
Que c'est bon, le zébu!
Une grande découverte...Le zébu est excellent ! Le bœuf, question tendreté, peut aller paitre ! En brochettes, en bourguignon, en tout, le zébu est un délice à faire parjurer les végétariens. Un ami malgache m'a confié que chez le boucher, il faut exiger un morceau de la bosse, car c'est la partie la plus exquise.
Sacred wood
Le figuier royal est (était) l'arbre des rois malgaches, et est toujours sacré. Quand on voit un figuier royal, un escalier, un portail flanqué de deux grandes roches, on sait qu'il s'agit du domaine d'un noble. Et tous les bâtons de marche fait en bois de figuier royal sont supposés avoir des pouvoirs extraordinaires, comme celui de figer sur place les voleurs. "Je me demande pourquoi on n'a pas équipé notre police nationale de ça" a dit, pince-sans-rire, Lucia, une jeune Malgache.
Baobab
L'écorce des baobabs me fait penser à la peau des éléphants. Ils sont un peu jumeaux, deux forces de la nature.